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Libération

Calendrier: Hollande promet de négocier.

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Le patron du PS a voulu rassurer les Verts et le PCF.
publié le 28 novembre 2000 à 7h11

Lionel Jospin a allumé le feu. Et les flammes n'ont pas tardé à embraser la droite, évidemment, mais aussi les partis de la majorité plurielle. En proposant dimanche, à l'issue du congrès du PS de Grenoble, l'inversion du calendrier électoral de 2002 (pour placer la présidentielle avant les législatives), le Premier ministre a levé une question jusqu'ici taboue. Hier matin, François Hollande a dû jouer les pompiers en récusant la manipulation politicienne: le premier secrétaire du PS a jugé «normal que le Premier ministre fasse connaître son point de vue sur un débat légitime; comme il paraît nécessaire, légitime et attendu, que le Président nous donne aussi son interprétation de la Constitution». Sur Europe 1, le patron des socialistes s'est aussi voulu conciliant avec ses alliés de gauche: la réforme sera précédée de «négociations avec nos partenaires, notamment pour les investitures». Selon lui, il est souhaitable qu'elle aboutisse avant les municipales de mars.

Du coup, le calendrier parlementaire restreint la fenêtre de tir: un texte de loi ne pourrait venir devant les députés qu'entre le 10 janvier (après les fêtes de fin d'année) et le 10 février (quand l'Assemblée suspendra ses travaux pour cause de campagne municipale).

Verts négociateurs

Le ton apaisant de François Hollande ne contentera pas les Verts. Pour eux, néanmoins, l'occasion est trop belle. Ils ont sauté dessus. Jusqu'ici défavorables à un changement de calendrier, qui accentuerait à leurs yeux la présidentia