Pas touche au calendrier électoral de 2002. Et haro sur Lionel Jospin, qui souhaite l'inverser en repoussant les législatives après la présidentielle. Hier, l'Elysée a fait savoir que Jacques Chirac «s'est déjà exprimé sur cette question le 14 juillet» et qu'il «ne reviendra pas dessus». Ce jour-là, le chef de l'Etat avait expliqué: «J'ai observé que les Français n'aimaient pas que l'on modifie les règles du jeu juste avant de jouer. Ils soupçonnent immédiatement les acteurs de vouloir tricher, d'avoir des arrière-pensées politiques, personnelles [...] Les règles du jeu existent. Il faut les respecter. Je crois que c'est ce que les Français souhaitent le plus.» Le chef de l'Etat oublie juste de rappeler que c'est lui qui a changé les règles calendaires en décidant la dissolution de 1997.
Dès dimanche après-midi, Jacques Chirac a battu le rappel des dirigeants gaullistes pour qu'ils tirent à boulets rouges sur le Premier ministre. Aussitôt, la présidente du RPR, Michèle Alliot-Marie, a accusé Jospin de n'avoir «pas résisté longtemps à l'attrait des bons vieux tripatouillages électoraux à la mode Mitterrand». Patrick Devedjian, porte-parole du mouvement, est intervenu dans le même sens, avant d'expliquer, hier, que «Lionel Jospin a peur des élections législatives». Une analyse martelée à l'Elysée. Le chef de l'Etat est persuadé que le Premier ministre sera affaibli par «cinq ans d'usure du pouvoir» et de «dissensions» au sein de la gauche plurielle. En refusant de bouger d'«un