Quand Edouard Balladur croit tenir un bon coup, il ne lâche pas facilement prise. L'ex-Premier ministre a tenu à rebondir sur la pétition mollassonne signée la semaine dernière par 365 parlementaires de droite (sur 462) pour réclamer la création d'une formation unique de l'opposition. Une idée qui lui est chère. Après avoir signé la pétition, il avait expliqué la nécessité d'«aller plus loin». Hier matin, lors d'un petit déjeuner, il a réuni une soixantaine de députés RPR, UDF et Démocratie libérale, comme il le fait tous les quinze jours, pour réfléchir sur les suites à donner au texte de la semaine passée. Soutenu par Nicolas Sarkozy, son ancien ministre du Budget, il a chargé un petit groupe d'élus de travailler au projet de fusion qu'il souhaite voir aboutir au lendemain des municipales de mars. Les députés sélectionnés, les RPR Gilles Carrez et Jean-Pierre Delalande, l'UDF Henri Plagnol et le DL Nicolas Forissier, iront notamment en Angleterre, en Espagne et en Allemagne étudier les statuts et le fonctionnement des partis de droite.
Convention. Dans un «appel à la constitution d'une formation commune de l'opposition», Edouard Balladur estime que seule la fusion «rendra confiance à nos électeurs et nous mettra en mesure de gagner les futures échéances nationales». «Je constate qu'aujourd'hui aucune divergence essentielle ne sépare les gaullistes, les libéraux et les démocrates-chrétiens, qu'il s'agisse des projets ou des convictions fondamentales, comme en a témoigné notr