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Libération

Calendrier : Chirac reste sur ses positions.

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Devant Jospin, il s'est dit soucieux de «la sérénité du débat démocratique».
publié le 30 novembre 2000 à 7h17

Ils en ont «parlé». Et le ton monte. Hier matin, à 10Êheures, à l'Elysée, le rituel tête-à-tête au sommet qui précède le Conseil des ministres a donné lieu à une nouvelle explication d'«homme à homme» entre Jacques Chirac et Lionel Jospin: la première depuis que le chef du gouvernement a annoncé sa volonté d'inverser le calendrier électoral de 2002. Mis devant le fait accompli, le président de la République s'est dit soucieux de «la sérénité du débat démocratique». Et a dénoncé «la tentation de changer la règle du jeu peu avant une élection». Le sujet n'a pas donné lieu à «de très longues digressions», précise l'Elysée, qui s'est chargé de faire connaître la «position constante» de Jacques Chirac, déjà exprimée le 14 juillet.

Hier, en marge du compte rendu du Conseil des ministres, Jean-Jack Queyranne, porte-parole du gouvernement, a annoncé que les deux têtes de l'exécutif avaient abordé le sujet. Une indiscrétion jugée contraire à «l'usage» par l'Elysée. Matignon n'a pas daigné commenter les propos du chef de l'Etat.

Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, s'est dit, lui, «extrêmement surpris». «Si la règle du jeu, c'est-à-dire l'ordre habituel des consultations présidentielle et législatives, a changé, c'est bien parce que le président de la République a décidé la dissolution de l'Assemblée nationale en 1997», a-t-il répliqué sur France Info.

Questions. Cette ambiance de guérilla n'a pas empêché les socialistes de continuer à avancer bon train.