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Libération

Bayrou défend son calendrier.

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Accusé de faire le jeu de Jospin,il attend le soutien de l'UDF en congrès pour l'inversion des élections en 2002.
publié le 2 décembre 2000 à 7h25

A Alain Madelin les danseuses dénudées, à François Bayrou le calendrier. Plus sobre mais pas plus discret, le patron de l'UDF va lancer sa campagne présidentielle ce week-end, dans une atmosphère de tension à droite. Le congrès de l'UDF, qui s'est ouvert vendredi soir à Angers, est sous haute surveillance. Le RPR, Démocratie libérale et une partie de ses propres parlementaires accusent Bayrou de faire le jeu de Jospin et de la gauche en demandant l'inversion des dates des élections législatives et présidentielle en 2002. L'ancien Premier ministre Edouard Balladur a à son tour souhaité, vendredi, «une certaine cohésion» de la droite sur cette question.

«Bon sens». Bayrou a commencé à répondre, vendredi, aux critiques de ses détracteurs. «Je pourrais comprendre les invectives si la proposition émanait de Lionel Jospin», a-t-il assuré à i-Télévision, avant de rappeler qu'il avait le premier demandé le changement de ce calendrier «dingo». Pour le président des centristes, pas question de changer d'avis après avoir prêché dans le désert si longtemps. Il peut, en outre, se targuer de deux cautions morales: Giscard d'Estaing et Raymond Barre, qui sont tous deux sur la même ligne que lui.

«Un grand nombre de députés voteront» pour «le bon sens», a assuré Bayrou. Dominique Paillé, un de ses plus fidèles soutiens, estime à 35 sur 71 le nombre de députés UDF prêts à voter l'inversion du calendrier. Un pronostic optimiste. Hervé de Charette, ancien ministre des Affaires étrangères et dépo