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Libération

Les nationalistes ne rompent pas le dialogue

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Ils seront vendredi à la table des négociations.
publié le 4 décembre 2000 à 7h28

«On maintient le fil»: malgré les arrestations en cascade, cette dernière semaine, de personnes réputées proches des mouvements clandestins de Corse, le principal groupe indépendantiste, A Cuncolta, a décidé hier, lors de sa dernière assemblée générale, réunie à Corte, de poursuivre le dialogue avec les pouvoirs publics. Un oui au dialogue institutionnel avec le gouvernement mais qui, dans le même temps, laisse la bride sur le cou aux clandestins. Car pour la vitrine légale de l'Union des combattants, réunification tardive de toutes les composantes du FLNC, «le processus de paix est en danger après les provocations répétées des magistrats de la section antiterroriste».

Motion. L'exécutif du mouvement a donc décidé de ne pas quitter la table des négociations. Les huit élus de Corsica Nazione siégeront le 8 décembre à l'Assemblée territoriale pour examiner et voter avec l'ensemble des composantes du «Parlement» corse l'avant-projet de loi transmis par Daniel Vaillant, le ministre de l'Intérieur. «Il n'est pas question d'être absents de cette session alors que nous avons des amendements à présenter. Nous considérons que le processus doit continuer», assure Jean-Guy Talamoni, qui a fait passer sa motion par 59 voix contre 40. L'idée de mener la politique de la chaise vide, émise par les éléments les plus radicaux de la mouvance nationaliste, a donc fait long feu.

«Au dernier moment, alors que nous avons réussi à faire passer bon nombre de nos idées, il était trop tard pour tirer u