Strasbourg
de notre correspondante
Jean-Claude Petitdemange, 52 ans, ancien premier secrétaire du PS du Bas-Rhin, ancien chef de cabinet de Michel Rocard à Matignon, ancien adjoint au maire de la ville de Strasbourg, quitte le PS auquel il avait adhéré il y a plus de vingt-cinq ans. Cette démission, annoncée vendredi soir tard, met un point d'orgue, provisoire, à près de deux ans de dissensions au sein du PS et de la majorité municipale strasbourgeoise. Dans le texte qui commente son départ, Jean-Claude Petitdemange met une fois de plus violemment en cause Catherine Trautmann, actuelle maire et présidente de la communauté urbaine de Strasbourg, qualifiée, entre autres amabilités, d'«autocratique» à l'exercice du pouvoir «élitiste», qui tiendrait la ville pour «sa propriété». Il y dénonce «l'usure et "l'effet de cour"» qui, au fil des ans, ont, selon lui, «gagné une partie du microcosme socialiste strasbourgeois». Il tente d'opposer la «fraîcheur» de Roland Ries élu maire quand Catherine Trautmann officiait au ministère de la Culture à l'incapacité «de répondre aux nouvelles attentes» de celle qui lui a succédé après son licenciement du gouvernement, en avril.
Simple conseiller municipal. Jean-Claude Petitdemange a donc tranché. Il abandonne le PS au lendemain de l'élection de son successeur, Philippe Bies, trautmannien fidèle, à la tête de la fédération du Bas-Rhin. Pendant plusieurs mois, il a tenté de jouer l'opposition au sein même du PS. Mais jeudi, son candidat au post