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Libération

Le réveil des cagoulés pèse sur le processus corse

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L'Assemblée territoriale examine l'avant-projet de loi.
publié le 7 décembre 2000 à 7h38

Malgré les bombes, le processus de Matignon suit son cours. Alors que l'Assemblée territoriale examine aujourd'hui à huis clos et demain en séance publique l'avant-projet de loi gouvernemental sur le futur statut de la Corse, les nationalistes d'A Cuncolta haussent le ton et les clandestins passent aux actes. Fini les menaces voilées. «L'heure est maintenant à la confrontation et les militants doivent se mobiliser sur tous les terrains de lutte», lâche un membre de l'exécutif du parti indépendantiste.

Bombe désamorcée. Message reçu. Samedi, deux charges explosives ont été découvertes devant le quartier général de l'armée de terre à Ajaccio. Le lendemain, une autre bombe, déposée dans une poubelle à l'endroit même où un car de CRS devait stationner, a été désamorcée devant le secrétariat général aux affaires corses (Sgac), toujours à Ajaccio. Lundi, une partie du mur d'enceinte de la caserne de gendarmerie de Borgo, en Haute-Corse, a été soufflée par une explosion. Trois attentats non revendiqués pour le moment mais qui répondent à la série d'interpellations déclenchées par les juges antiterroristes dans les rangs nationalistes.

Plusieurs militants, proches de Corsica Viva ont été mis en examen et incarcérés dans le cadre des attentats contre l'Urssaf et la DDE de la préfecture de Corse du Sud en novembre 1999. De même que Patrice Murati, militant d'A Cuncolta et Olivier Sauli, responsable des comités antirépression. Ils sont soupçonnés d'avoir participé, en décembre 1999, à la