L'écotaxe ébranle la concorde plurielle. Hier, en réunion de groupe, plusieurs députés PS ont de nouveau menacé de ne pas voter l'extension de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) qui sera examinée ce soir dans le cadre du collectif budgétaire d'automne. Les efforts déployés par le rapporteur du budget Didier Migaud pour amender la copie initiale du gouvernement n'ont pas suffi à étouffer la rébellion. «Cela reste une usine à gaz», s'est insurgé Gérard Bapt. Augustin Bonrepaux a renchéri: «Je ne me vois pas voter une disposition qu'il ne me serait pas possible de justifier devant mes concitoyens.» Murmures approbateurs des élus dont la circonscription accueille des entreprises fortement consommatrices d'électricité. En bon meneur, Henri Emmanuelli s'est fendu d'un tir nourri contre la TGAP pour mieux rappeler chacun à ses responsabilités: «Je voterais pour l'écotaxe, il en va de la cohésion de la majorité», a asséné le président de la commission des finances. Discipline oblige, hier soir, la commission des finances a adopté (parfois sur le fil) tous les amendements présentés par Migaud (dont le plafonnement à 0,5 % de la valeur ajoutée de la TGAP pour l'année 2001), plus un, présenté par Bonrepaux, excluant du champ de l'impôt l'industrie aluminium, très présente dans sa circonscription de l'Ariège.

De leur côté, les Verts supportent mal de voir les socialistes remettre en cause un arbitrage de Lionel Jospin en leur faveur. D'autant que Dominique Voynet a déjà