La majorité plurielle fait la tête, mais Lionel Jospin la soigne. Hier, le Premier ministre a reçu à déjeuner les dirigeants des cinq partis de la coalition et a tâché de les rassurer. A l'approche du débat sur l'inversion du calendrier électoral de 2 002, il a écouté les préférences institutionnelles des uns et des autres, notamment de Robert Hue (PCF) et Dominique Voynet (Verts), qui ont plaidé pour un régime parlementaire. Puis, il a évoqué les propositions avancées au cours du sommet la gauche plurielle le 7 novembre, toutes soumises depuis à l'expertise de Matignon. Il aurait promis que le document ne resterait pas lettre morte et qu'il contribuerait à inspirer l'action du gouvernement dans les mois à venir. Enfin, à la demande de François Hollande (PS), les participants sont convenu de mieux donner à voir l'unité de la majorité plurielle, notamment par le biais de meetings unitaires lors des municipales. N'empêche, Verts et communistes nourrissent depuis quelques temps des rancoeurs vis-à-vis de la politique Jospin.

Les Verts

Lundi, lors de son entretien sur le calendrier électoral avec Dominique Voynet, ministre de l'Environnement, et Jean-Luc Bennahmias, secrétaire national des Verts, Lionel Jospin a été étonné de voir ses interlocuteurs aussi vindicatifs. La conversation, qui a duré une heure et demi, a évidemment débordé sur d'autres sujets. «On lui a remis tout le paquet sur la table», raconte Bennahmias. Voynet a évoqué les difficultés qu'elle rencontrait à boucler