Menu
Libération

Corse: petits points noirs avant feu vert.

Article réservé aux abonnés
L'Assemblée territoriale s'apprête à accepter l'avant-projet de loi.
publié le 8 décembre 2000 à 7h43

Ajaccio envoyé spécial

José Rossi n'a pas résisté au plaisir de pousser un dernier coup de gueule. Si l'Assemblée territoriale de Corse s'apprête à donner un avis favorable aujourd'hui à l'avant-projet de loi gouvernemental sur le futur statut de l'île, elle entend jusqu'au bout maintenir la pression. Avant même que les 51 conseillers territoriaux ne s'enferment à huis clos hier pour disséquer ce texte, article par article, le président du parlement insulaire estimait s'être «fait blouser lors des arbitrages de dernière heure». Pour lui, en matière de transferts de blocs de compétences, le «compte n'y est pas».

Tutelle. En clair, le gouvernement, sous la pression de certains ministres et d'une administration peu encline à se dessaisir de la plus petite parcelle de pouvoir, aurait retenu les rênes au moment de sauter l'obstacle. Notamment dans les domaines de la culture, de la formation professionnelle et surtout de l'environnement. Si désormais la région a la haute main sur l'aménagement du territoire et dispose de compétences étendues en matière d'environnement, la direction chargée de ce secteur reste sous la tutelle de l'administration centrale. Ce n'est pas le seul exemple.

Répartis entre deux commissions, l'une consacrée aux problèmes économiques et fiscaux et l'autre aux problèmes institutionnels, les élus de Corse ont donc passé une partie de la journée d'hier à relever, pour chaque transfert de compétences, ces points noirs où l'Etat «à la fois donne et retient quelque