Le Havre envoyé spécial

Rien de tel qu'un bon vieux meeting unitaire, version PS-PCF, pour panser les plaies de la gauche plurielle. François Hollande et Robert Hue se sont pliés à l'indémodable exercice hier soir, devant environ 500 personnes réunies à la Maison des syndicats du Havre (Seine-Maritime). L'occasion pour les deux hommes d'inaugurer une série de réunions rassemblant plusieurs formations de la majorité qui se succéderont tout au long de la campagne des municipales. Le principe a été validé par les chefs des cinq formations (PS, PCF, Verts, MDC, PRG), lors du déjeuner qui les a réunis, mercredi, à Matignon, autour de Lionel Jospin.

Travail de nuit. Hier, au Havre, les retrouvailles Hollande-Hue tombaient à point nommé. D'abord parce que, du calendrier électoral de 2002 à la convention Unedic, en passant par le travail de nuit des femmes, les communistes affichent de plus en plus fréquemment leurs désaccords avec le grand frère socialiste. Ensuite, pour afficher leur solidarité, le patron du PS et celui du PCF ne pouvaient guère trouver meilleur laboratoire... des divisions qui secouent leurs troupes.

Conquise par le RPR Antoine Rufenacht, en 1995, après trente ans de gestion communiste, la mairie du Havre donne lieu à une farouche bataille à gauche. Il y a d'abord une liste d'union «officielle», dont l'accord national PS-PCF a confié le leadership au député communiste Daniel Paul, en vertu du «droit de suite» invoqué par la place du Colonel-Fabien. S'annonce ensuite