La guerre des droites à Paris devrait atteindre son paroxysme, lundi et mardi, à l'occasion de l'examen du dernier budget de la mandature. Séguinistes et tibéristes ont consacré énormément d'énergie, ces dernières semaines, à peaufiner leurs stratégies respectives pour limiter la casse, en termes d'image. L'objectif pour chaque camp étant de faire porter à l'autre le chapeau de la division et la responsabilité de la très probable non-adoption du budget. «De toute façon, on est dans la merde. Nos électeurs sont excédés, les militants déboussolés et les élus habitués au confort du Conseil de Paris sont tétanisés de trouille à l'idée de tout perdre», résume un séguiniste. Tout le week-end devrait être cependant ponctué «de grandes manoeuvres téléphoniques pour éviter le ridicule», selon un tibériste, entre élus des différents clans et sous-clans de l'Hôtel de Ville.

Report. Jean Tiberi doit présenter ce matin au cours d'une conférence de presse les grandes lignes de son budget pour 2001. Un peu plus tôt dans la matinée, le comité politique de la campagne de Philippe Séguin se sera retrouvé autour de son mentor pour tenter d'arrêter une tactique définitive. Il s'agira de «démontrer l'isolement du maire sans pour autant donner le sentiment de faire le jeu de la gauche ni de casser la baraque», explique un proche de Séguin. Pas simple. Un porte-parole devrait être désigné pour réclamer lundi le report du débat. Mais après la piètre prestation d'Edouard Balladur lors du précédent br