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Libération

Père Noël des minima sociaux

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Ils sont réévalués de 2,2%, les primes de fin d'année reconduites.
publié le 8 décembre 2000 à 7h41

Echaudé par les manifestations de chômeurs de décembre 1997, le gouvernement est en passe d'instituer le treizième mois du pauvre. Les services du ministère de l'Emploi et de la Solidarité ont annoncé hier que le gouvernement reconduisait cette année le dispositif de primes de fin d'année accordées aux allocataires du RMI (revenu minimum d'insertion) de l'ASS (allocation spécifique de solidarité) ou de l'AI (allocation d'insertion).

Cette «mesure spécifique aux fêtes de fin d'année» sera forfaitaire pour les bénéficiaires de l'ASS ou de l'AI, qui toucheront 1 000 F. En ce qui concerne le RMI, elle sera modulée en fonction du nombre de personnes par ménage: une personne seule touchera 1 000 F, deux personnes (un couple ou une personne et un enfant) recevront 1 500 F, trois personnes 1 800 F. Six personnes toucheront 3 000 F et la prime sera de 400 F par personne supplémentaire au-delà de six personnes.

Réajustement. Les trois allocations seront par ailleurs revalorisées de 2,2 % au 1er janvier 2001. Ce réajustement aligne l'évolution du RMI, de l'ASS et de l'AI sur le minimum vieillesse et l'allocation adulte handicapé, pour lesquels la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS), définitivement adoptée cette semaine, a déjà prévu un relèvement équivalent.

Apparemment généreux, puisqu'il est nettement supérieur au niveau d'inflation généralement retenu par les prévisionnistes pour 2000 (1,6 %), ce coup de pouce aux minima sociaux était réclamé par les communistes et les Ver