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Libération

Ecotaxe: l'usine à gaz de la majorité plurielle

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Difficile négociation pour l'extension de la fiscalité écolo.
publié le 9 décembre 2000 à 7h47

La majorité plurielle a surmonté l'écotaxe. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les députés ont voté l'extension de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) aux consommations intermédiaires d'énergie et d'électricité. Façon d'asseoir dans le cadre du collectif budgétaire d'automne cette fiscalité écologique chère au coeur des Verts. Façon, surtout, de démontrer que l'alliance de la gauche est toujours solide, en dépit des inévitables bisbilles liées à la proximité d'échéances électorales d'importance. L'enjeu valait d'y consacrer de l'énergie, il en a fallu. Près de cinq heures de débats mêlés de tractations en coulisse ont été nécessaires pour que gouvernement, socialistes, communistes et Verts accordent leurs violons.

Délocalisations d'usine. «Incompréhensible» pour les uns, «bâtarde» pour les autres, «complexe» de l'avis général, l'écotaxe attise la contestation. «Comment peut-on décider de taxer toutes les énergies, qu'elles soient polluantes ou non polluantes? Comprenne qui pourra!» s'est insurgé Augustin Bonrepaux. Le député (PS) de l'Ariège ne parle pas par hasard: l'impôt écologique va toucher en priorité les entreprises fortement consommatrices d'électricité comme l'industrie aluminium, justement très présente dans sa circonscription. A l'instar de plusieurs élus, il craint que la TGAP n'entraîne des fermetures ou délocalisations d'usines, compromettant «la survie de nos vallées». «On ne me fera pas croire que Pechiney va être mis sur la paille par un prélè