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Libération

La Corse passe son statut à la loupe.

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Discussion consensuelle à l'Assemblée de Corse sur l'avant-projet de loi.
publié le 9 décembre 2000 à 7h44

Ajaccio envoyé spécial

Après les nuits bleues, les nuits blanches. Vendredi en fin d'après-midi, les élus de l'Assemblée de Corse ont commencé l'examen de plus de 110 amendements de l'avant-projet de loi sur le futur statut de l'île. A 18 heures, ils n'en étaient qu'à l'article premier du texte qui en compte 51. L'exercice devait donc se prolonger dans la nuit. Et certains élus n'excluaient pas de poursuivre la session samedi matin afin de venir à bout de la masse d'amendements.

Eviter les cafouillages. Ce texte, qui donnera désormais à la collectivité territoriale de Corse des pouvoirs étendus et lui permettra de légiférer, ne rencontre qu'une faible opposition, essentiellement celle de l'ancien ministre Emile Zuccarelli et de son collègue radical de gauche Nicolas Alfonsi. Mais les 51 élus de l'Assemblée territoriale ont tenu à donner leur avis sur cet avant-projet de loi, comme les y invite l'article 26 du statut Joxe. A 16 heures, José Rossi, le président (DL) de l'Assemblée territoriale, avait pourtant réuni l'ensemble des présidents de groupe représentés dans l'hémicycle pour tenter de caler la méthode de vote et éviter les cafouillages. «Le seul problème qui reste sur ce texte, c'est notre méthode de discussion», a ironisé le radical de gauche Paul Giacobbi, président du conseil général de Haute-Corse. Ces discussions techniques ne devraient pas modifier la majorité qui, en juillet, avait approuvé par 44 voix les grandes lignes du futur statut de l'île.

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