Jean-Luc Bennahmias a annoncé la semaine dernière qu'il quitterait au mois de juin ses fonctions de secrétaire national des Verts. Mis en cause avant et pendant le dernier congrès du mouvement écologiste, pour le moins tumultueux, il explique les raisons de son départ. Sans ménagement, il revient sur les faiblesses de son parti.
Lors du congrès des Verts, vous aviez sauvé votre peau de secrétaire national. Pourquoi annoncer, un mois après, que vous allez partir en juin?
Parfois, quand vous êtes mis en cause, cela fait réfléchir. A Toulouse, nous avons tenu un congrès humainement insupportable. Les gens ne s'entendaient plus du tout, même si, depuis, tout ce petit monde se retrouve comme si de rien n'était. Chez moi, je ne sais pas ce qui a cassé... Sûrement un peu de volonté.
Pourquoi alors rester six mois de plus?
Parce que je me sens capable de mettre en oeuvre la pacification de ce mouvement, l'organisation des primaires pour désigner notre candidat à la présidentielle et mener le débat sur la transformation indispensable de nos structures.
Noël Mamère et Guy Hascoët ne vous avaient pas ménagé. Vous allez pouvoir travailler avec eux?
J'ai mangé avec eux depuis sans problème.
A Toulouse, avez-vous eu le sentiment d'être soutenu par vos amis voynétistes?
Oui.
Que faut-il changer chez les Verts?
Nos structures datent de la fusion de deux groupuscules écologistes qui ont tout fait pour se surveiller mutuellement. Depuis, nous avons rajouté de la complexité à la complexité. Cela donne a