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Libération
Interview

«A droite, il y a le feu au lac»

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publié le 14 décembre 2000 à 8h01

Un an après son élection à la tête du RPR, Michèle Alliot-Marie n'a toujours pas réussi à sortir le mouvement de son marasme. Elle l'a pacifié, mais par le vide. Les éléphants ont été priés d'aller barrir ailleurs. Du coup, ils ont pu exprimer leur «sensibilité», «à titre personnel, sans lier le mouvement». Bilan des courses: MAM a été forcée de constater, dans une interview au Monde, le «manque de ligne directrice» en matière de programme. Et de stratégie. Jean-François Copé, secrétaire national au projet et maire de Meaux, s'explique.

Un an après son élection, Michèle Alliot-Marie a reconnu que le mouvement n'avait pas «de ligne directrice» en matière de programme.

C'est une manière courtoise d'expliquer qu'à droite, il y a le feu au lac.

Ce qui veut dire?

Si l'on récapitule tout ce qui a été produit par les clubs, les groupes parlementaires et les partis depuis les européennes de juin 1999, on s'aperçoit que la droite ne manque ni d'idées ni d'audace. Le but du jeu, maintenant, est d'harmoniser tout ça. Les cloisonnements ne sont plus de mise.

Mais, à part le déménagement du siège du RPR, quel est le bilan de MAM?

Ne faites pas semblant d'oublier qu'elle a dû gérer toutes les patates chaudes et solder des héritages complexes. Rien ne sert de spéculer sur l'état du RPR. Toute la difficulté est de voir comment il peut réimprimer sa marque sur le plan idéologique. Il est urgentissime qu'il affirme ses positions et se réapproprie l'essentiel du débat public.

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