Clap de départ. Jacques Chirac s'est invité ce soir au journal de TF1. Bien sûr, il sera question du sommet de Nice, de ses conséquences et de la présidence française. Mais aussi, comme l'indiquait hier soir la chaîne privée, des «questions d'actualité». Un euphémisme pour signifier «affaires». Une habitude, maintenant. Sa dernière intervention télévisée, le 21 septembre, avait pour objectif de démonter la cassette Méry. Mis en cause par le témoignage posthume et filmé du promoteur du RPR, Chirac avait dénoncé une «manipulation», «une histoire abracadabrantesque».
«Je ne m'occupe que du sommet de Nice», répétait le président de la République ces dernières semaines. Afin de ne répondre à aucune question sur le maelström politico-judiciaire déclenché par l'enquête sur les marchés truqués d'Ile-de-France (lire page 25). Finalement, Jacques Chirac a préféré rompre le silence. Il s'est décidé hier matin, alors que ses conseillers étaient partagés sur l'opportunité d'une telle prestation. Nice est derrière lui, il ne peut plus se dérober. D'autant qu'à gauche comme à droite, on le pressait de s'expliquer.
Entente illicite. Pour dire quoi? Certains dans son entourage n'attendent ni révélation, ni «repentance», comme le réclame Philippe Séguin, dont les propos irritent au plus haut point l'Elysée. «Jacques Chirac était forcé d'intervenir, assure un de ses proches. Plus il aurait attendu, plus cela lui aurait été difficile de s'expliquer. Le temps jouait contre lui. Se taire équivalait