Les chevènementistes sont toujours aussi remontés contre le processus de Matignon. Alors que l'avant-projet de loi sur le futur statut de la Corse doit être discuté en Conseil des ministres, début janvier, Georges Sarre, vice-président du Mouvement des citoyens a, de nouveau, critiqué la démarche gouvernementale.
Phrase tronquée. Hier, à l'Assemblée nationale, quatre jours après le vote positif de l'Assemblée de Corse sur l'avant-projet, il s'est offusqué de constater que, dans l'avis final rendu par les élus insulaires, une phrase avait sauté à la demande des nationalistes. Phrase qui précisait que la démarche lancée par les accords de Matignon «passait, à l'évidence, par le choix de la responsabilité insulaire dans la République». Pour le vice-président du MDC, les négociations avec les élus corses sont «biaisées».
«Vous craignez que toute référence à l'appartenance à la République ait disparu. Cette question n'est pas en débat. Je ne suis pas ministre de l'Intérieur pour faire la police des esprits», lui a répondu Daniel Vaillant.
Silencieux pendant le débat, Jean-Pierre Chevènement a dit une nouvelle fois, dans les couloirs de l'Assemblée, tout le mal qu'il pense du texte. «Il y a un an, François Léotard et José Rossi protestaient contre la destruction des paillotes; aujourd'hui, le président de l'Assemblée territoriale distribue les permis de construire. On est en plein délire», a ironisé l'ex-ministre de l'Intérieur.
Le RPR, lui, semble mettre de l'eau dans son vin. Sous l