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Libération

Sans LO, la LCR tente les municipales en solo.

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Le parti d'extrême gauche présente des listes dans 80 communes, le plus souvent face à Lutte ouvrière.
publié le 16 décembre 2000 à 8h08

Alain Krivine regarde les prochaines échéances municipales comme le surfeur la vague. Après les dernières manifestations antimondialistes du sommet européen de Nice, le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) est persuadé que «l'extrême gauche bénéficie d'un soutien de plus en plus fort dans la population». Et il espère bien que les listes baptisées «100 % à gauche» présentées ou soutenues par sa formation sauront s'appuyer sur ce mouvement de l'opinion pour dépasser, dans certaines villes, la barre des 5 %.

Pourtant, les conditions ne sont pas idéales. Dans de nombreuses communes, les 80 listes de la LCR seront en concurrence directe avec celles présentées par Lutte ouvrière. Alors que les deux formations trotskistes étaient parvenues à un accord dans le cadre des européennes, les échéances municipales les ont renvoyées à leurs vieilles querelles. Arlette Laguiller n'a pas voulu entendre parler d'une ouverture des listes d'extrême gauche à des personnalités issues du monde associatif, ni d'une possible fusion avec d'autres listes au second tour. Elle a encore moins goûté que la LCR envisage d'appeler, au second tour, à faire barrage à la droite au cas où les candidats d'extrême gauche ne pourraient pas se maintenir. Résultat, chacun part seul à la bataille.

Ultime discussion. Dans quelques jours, la LCR va tenter une ultime discussion avec les dirigeants de LO pour éviter, «dans certaines villes, les situations de concurrence les plus préjudiciables», expliq