Une table ronde consacrée à l'avenir institutionnel de la Guyane s'est ouverte hier à Paris et devait se poursuivre dans la soirée au secrétariat d'Etat à l'Outre-mer. Les principales conclusions indiquent que des orientations pour un changement de statut seront formalisées avant la fin 2001. Dès la mise au point d'un accord, le gouvernement s'engage à le soumettre à la population guyanaise.
La question de l'évolution du statut de ce département d'Amérique mobilise toutes les forces politiques locales. Elle avait été à l'origine de deux violentes journées d'émeutes à Cayenne, fin novembre. Le syndicat indépendantiste UTG et les membres du Komité pou nou démaré la Gwyane réclament que la discussion avec l'Etat s'établisse sur la base du pacte de développement, un document rédigé début 1999 par des Guyanais et approuvé par un vote de 80 % des conseillers régionaux et généraux. Sous la pression, le gouvernement avait fini par le reconnaître «incontournable» en mars.
Persuadés que la métropole cherche à gagner du temps, les membres du Komité ont refusé de se rendre à l'invitation. Tous les parlementaires, représentants des principaux partis guyanais ainsi que les présidents de la région et du département, étaient quant à eux du voyage. En ouverture de la réunion, Christian Paul, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, a souhaité passer «d'une logique de confrontation qui opposerait partisans du pacte de développement et opposants à celui-ci, à une logique de rapprochement des points de v