Menu
Libération

A calendrier modifié, UDF divisée

Article réservé aux abonnés
25 voix centristes ont permis d'inverser les échéances électorales de 2002.
publié le 21 décembre 2000 à 8h20

L'opération Jospin est bouclée. Et en beauté. Les députés ont adopté, hier, en première lecture, la proposition de loi inversant le calendrier électoral de 2002, par 300 voix contre 245 et six abstentions. Les «pour» ont été plus nombreux que prévu puisque seules 289 voix étaient nécessaires pour faire passer le texte. Un score salué par un tonnerre d'applaudissements des députés socialistes, debout dans l'hémicycle. Manière de remercier les 25 élus UDF qui ont apporté leurs suffrages au gouvernement.

«Loyauté». Lionel Jospin a doublement réussi son pari. La présidentielle de 2002 aura lieu avant les législatives comme il le souhaitait. Et ce débat a mis un peu plus de tension au sein d'une opposition déjà en morceaux. A l'issue du scrutin, la salle des quatre colonnes a été le théâtre d'échanges aigre-doux à droite. Debré, président du groupe RPR, a eu beau constater que «la majorité a implosé», les députés de droite n'ont pas pu s'empêcher de laver leur linge sale en public.

François Léotard le premier. Jusque-là mesuré, l'ancien président de l'UDF, hostile à l'inversion, a violemment critiqué ses collègues du groupe centriste. «Il faut redessiner les contours de l'opposition», a-t-il affirmé. Avant de rappeler: «Nous avions un contrat en 1997. Ce contrat, c'est de faire battre Lionel Jospin. C'est une question de loyauté que de le faire respecter.» De son côté, Hervé de Charette, partisan du «oui», a déploré le fonctionnement trop peu démocratique à son goût du groupe UDF: