Ancien numéro 2 du PS, le député et conseiller de Paris du XIXe arrondissement, Jean-Christophe Cambadelis ne figure pas parmi les candidats PS aux prochaines municipales dans la capitale. Dans une lettre de 5 pages envoyée aux militants de sa section début décembre, il s'en explique. Mis en examen dans l'affaire de la Mnef et condamné à cinq mois de prison avec sursis pour emploi fictif, il affirme que Bertrand Delanoë l'a jugé «conjoncturellement encombrant dans ce combat» et ne «désirait pas (sa) présence sur les listes». Selon «Camba», «la bataille municipale de Paris» est, pour Delanoë, «avant tout une bataille d'image». Il estime que le chef de file du PS a cédé aux «exigences» du candidat écologiste par crainte de voir celui-ci refuser de «fusionner avec nos listes [au second tour, ndlr], sous prétexte qu'elles comporteraient des personnes dont la situation est examinée par la justice». Cambadelis déplore aussi le manque de «hauteur de notre combat» à propos de la thématique développée par le PS sur le parachutage de Philippe Séguin: «Il y a derrière cela un parfum de stigmatisation de l'étranger qui finit par être gênant.» Enfin, reprenant une expression qui circule à propos de Delanoë, il s'amuse: «Bertrand Delanoë peut devenir maire de Paris. Mais il est faux de dire qu'"une chèvre peut être élue maire de Paris". C'est désobligeant et cela met Bertrand Delanoë dans une situation difficile avec l'obligation de gagner.» En toutes «amitiés socialistes», cela va sans d
Cambadelis critique depuis la touche
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par Antoine Guiral
publié le 21 décembre 2000 à 8h20
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