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Libération

Chirac se recentre sur la fusion à droite

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publié le 22 décembre 2000 à 8h23

La droite digère sa défaite et mijote sa contre-attaque. «C'est pas bon», reconnaît un proche du chef de l'Etat après l'adoption, mercredi, en première lecture, de la loi organique fixant les législatives après la présidentielle de 2002. «Jacques Chirac n'a pas été suivi. L'affaire a été mal gérée. A tous les niveaux», observe un autre en ajoutant que la pression présidentielle a été insuffisante pour empêcher 25 députés UDF de voter avec les socialistes. Ce constat dressé, l'Elysée a décidé d'appuyer la proposition d'Edouard Balladur, relayée par Nicolas Sarkozy et reprise en écho par Alain Juppé, d'une «fusion» du RPR, de DL et d'une frange de l'UDF «dans un grand parti de droite» qui serait le pendant du PS à gauche.

«Il y a eu une clarification du rapport des forces dans l'oppo sition», a affirmé Patrick Devedjian, porte-parole du mouvement gaulliste, quelques heures après le vote de l'inversion du calendrier électoral. «Beaucoup considèrent la défection des députés centristes comme du combustible pour la fusion, comme un bon moyen d'isoler François Bayrou et ses vilains petits canards.» François Léotard, qui court depuis onze ans derrière une telle idée, a assuré, hier, qu'il participerait «à toutes les initiatives qui seront menées soit avant, soit après les municipales, visant à réunifier les forces de l'opposition».

«Grand parti». D'abord guère enclin à faire la pub d'Edouard Balladur, dubitatif aussi sur cet énième projet d'un congrès d'Epinay de droite, Jacques Chira