Pour Noël, Lionel Jospin aura reçu tous les styles de littérature corse. Avant-hier, le FLNC a revendiqué les attentats commis début décembre à Bastia et Ajaccio. Mais, dans la hotte du Père Noël, il y a aussi la prose des élus insulaires consultés sur le futur statut de l'île. Le 9 décembre, ils avaient fait parvenir au gouvernement 56 avis, destinés à modifier le contenu de ce texte avant sa transmission au Conseil d'Etat en début de semaine prochaine. Mercredi, Olivier Schrameck, le directeur de cabinet du Premier ministre, a réuni tous ses homologues pour une ultime séance de travail.
L'ex-ministre de la Fonction publique, le radical de gauche Emile Zuccarelli, avait jugé que les transferts de compétences supplémentaires demandés par l'Assemblée territoriale n'aboutissaientqu'à «charger la barque». Les conseillers de Matignon ne sont pas loin de le penser qui regrettent «le côté trop plein des modifications» souhaitées par les responsables politiques corses. «Ils en ont mis le maximum, espérant que certains passeraient. C'est de bonne guerre», explique un des mem bres du cabinet de Jospin. Le refus des élus corses de se voir transférer la gestion des offices HLM, déficitaires, ou celle des transports intérieurs routiers a bien évidemment été pris en compte.
En revanche, pas question d'ajouter à l'ultime version du texte de loi le bonus fiscal supplémentaire réclamé par le divers droite Jean-Claude Guazelli, responsable de l'Agence de développement économique de la Corse (A