Le premier trimestre 2001 risque d'être chaud chez les fonctionnaires. Mercredi, la dernière séance de négociation salariale entre Michel Sapin et les sept fédérations syndicales (CGT, CFDT, Unsa, FSU, FO, CFTC, CGC) s'est terminée dans la soirée par un sentiment de frustration partagé peu ou prou par l'ensemble des syndicats. Et plusieurs organisations ont déjà lancé un mot d'ordre de grève pour le 18 janvier, date fixée pour la prochaine rencontre.
Sur un point au moins, les syndicats ont obtenu satisfaction: le ministre de la Fonction publique accepte d'intégrer l'année 2000 dans le champ d'un éventuel accord salarial, qui couvrirait les trois années 2000, 2001 et 2002. «Je crois indispensable, a-t-il dit, de ne pas laisser d'année blanche de négociations salariales.» La modeste augmentation générale de 0,5 % au 1er décembre accordée lors de la séance du 21 novembre ne sera donc pas considérée a priori comme un solde de tout compte.
Mais Michel Sapin n'a pas voulu aller plus loin dans la discussion sur le pouvoir d'achat. «Nous ne sommes pas dans un dispositif d'indexation», a-t-il affirmé. Le ministre a donc proposé de discuter de la rémunération des heures supplémentaires et de l'amélioration des dispositifs de promotion interne. Sur ces sujets, il a remis des fiches techniques aux organisations syndicales, sans que le débat s'engage vraiment.
«Les discussions ont tourné court par le refus du ministre de dis cuter du maintien du pouvoir d'achat pour 2000», a estimé Bernard