La vie d'allié du PS n'est pas un long fleuve tranquille. Les 5 députés verts et 34 des 35 communistes (à l'exception de l'apparenté Ernest Moutoussamy) ont voté contre le report des législatives après la présidentielle. Et ils ont vu Jospin pallier leur défection sans grande difficulté en piochant 25 voix centristes. Rupture du contrat de la majorité plurielle ou simple coup de canif sans lendemain? Le PCF penche pour la seconde option. Il fait bien remarquer que le Premier ministre a eu besoin «des voix de députés de droite... les mêmes qui ont déposé le recours pour faire annuler par le Conseil constitutionnel l'allégement de la CSG sur les bas salaires». Mais le PCF en a vu d'autres. «Cet épisode ne peut pas marquer de manière indélébile le fonctionnement de la gauche plurielle, juge-t-on dans l'entourage de Hue, mais il ne doit pas se reproduire. A nous de réfléchir aux moyens de mettre la gauche plurielle véritablement à gau che».
Critique. Traités pour quantité négligeable, les Verts ne sont guère plus rancuniers. Seul le député de Gironde, Noël Mamère, y trouve l'occasion d'alimenter sa critique du fonctionnement de la gauche plurielle. Il perçoit dans l'architecture du vote de mercredi des velléités socialistes de renversement d'alliances: «Jospin a commencé sa campagne en regardant vers le centre. Si les Verts ne sont plus que la caution d'une majorité qui ne l'est plus et d'un PS qui fait les yeux doux aux centristes, ils doivent s'interroger sur leur présence dans