L'Insee est optimiste. La note trimestrielle de conjoncture que vient de publier l'Institut français des statistiques ne voit, pour 2001 et 2002, aucune raison de s'inquiéter. Non seulement, «en 2000, l'économie française a poursuivi son expansion, avec une croissance du PIB de 3,2 %», mais elle devrait, estiment les experts de l'Insee, «continuer de s'inscrire sur une pente avoisinant 3 %» dans les prochaines années.
Pourtant, souligne l'Insee, «à l'aube de 2001, l'environnement international de la zone euro apparaît un peu moins porteur. La croissance plafonne dans les pays émergents, les producteurs de pétrole ne recyclent leurs revenus qu'avec prudence et, surtout, l'économie américaine perd rapidement de sa vigueur». Mais la France pourrait bien tirer son épingle du jeu car «les conditions d'un redémarrage de la consommation sont particulièrement favorables», notamment parce que «les allégements d'impôts y seraient précoces» et que «la progression encore forte de l'emploi alimente les revenus d'activité et soutient la confiance des ménages».
Atouts français. L'inflation, «toujours un peu en retrait de celle observée en moyenne dans la zone euro», reviendrait à 1,6 % en juin 2001. Quant au marché de l'emploi, il continuerait à s'améliorer à un rythme rapide: «230 000 emplois seraient créés au premier semestre de 2001, après 560 000 en 2000. Le taux de chômage serait ramené à 8,7 % à l'été», résument les experts de l'Insee.
Le scénario vertueux qu'ils décrivent peut se décom