José Rossi, président (Démocratie libérale) de l'Assem blée territoriale de Corse, a demandé hier aux parlementaires de droite de soutenir au printemps le projet de loi sur la Corse et de ne pas se «laisser aller à la facilité». «Il y a aujourd'hui une méfiance, voire une hostilité des continentaux à l'égard des Corses. Mon inquiétude, c'est qu'une partie des élus suive cette opinion nationale chauffée à blanc contre la Corse et aille dans le sens d'un courant qui ne mène nulle part», déclare-t-il dans un entretien au Journal du dimanche.
«Je souhaite que les parlementaires ne se laissent pas aller à cette facilité sans essayer de comprendre que si on n'arrête pas ce mouvement, on fait un cadeau inespéré aux indépendantistes», ajoute José Rossi. Après l'approbation, le 9 décembre, de l'avant-projet par l'Assemblée de Corse, le président du «parlement» corse précise le calendrier: transmission du texte avant la fin de l'année au Conseil d'Etat, qui rendra son avis avant fin janvier, puis projet en Conseil des ministres début février et examen par l'Assemblée nationale en avril. Pendant ces quatre mois, «que chacun fasse son travail dans sa famille politique», demande le député de Corse-du-Sud en évoquant les trois formations de l'opposition, DL, le RPR et l'UDF. Il estime «nécessaire» un «approfondissement de la question corse dans chaque groupe».
Hier, par ailleurs, il a indiqué qu'il ne sera sans doute pas candidat en mars 2001 à la mairie d'Ajaccio, où il avait été battu fin