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Libération

Les partis surfent dans la semoule

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A deux mois des municipales, seule DL tire parti de l'Internet.
publié le 27 décembre 2000 à 8h32

Après la nouvelle économie, la «nouvelle politique». La campagne référendaire sur le quinquennat à la fin du printemps a été, en France, la première de l'ère Internet. En mai, Valéry Giscard d'Estaing avait lancé un site, quinquennat.net (1), qui a enregistré des dizaines de milliers de connexions en quelques semaines. Suivi de près par Florence Kuntz, députée européenne RPF, qui avait fondé le site non-au-quinquennat.net (1). Les politiques se sont-ils enfin décidés à exploiter le potentiel médiatique du réseau? Le nombre d'internautes français est en train d'exploser: près de 6 millions d'utilisateurs aujourd'hui et 3 millions de plus prévus d'ici à l'élection présidentielle de 2002. Les initiatives privées ou institutionnelles fleurissent, profitant d'une législation encore balbutiante, voire inexistante. Mais le premier test grandeur nature de l'Internet politique est pour le printemps: les élections municipales suscitent la création de sites plus ou moins pertinents.

Ambitions. Car l'Internet est le moyen le plus simple pour instaurer une relation directe entre élus et électeurs, pour un coût dérisoire. Le premier à l'avoir compris, c'est Alain Madelin. «Nous sommes des pionniers de l'Internet politique», affirme sans sourciller le président de Démocratie libérale. Et il est difficile de lui donner tort. Il y a trois ans déjà, fin 1997, le député d'Ille-et-Vilaine tenait son premier meeting politique sur l'Internet. C'était la Nuit des nouveaux emplois, organisée au pala