Pour la sixième fois depuis son entrée à l'Elysée, Jacques Chirac va présenter, dimanche soir à 20 heures, ses voeux aux Français. Une avant-dernière édition d'importance pour l'ultime président de la Ve République élu pour sept ans. Son intervention va, en effet, donner le coup d'envoi d'une ère électorale de seize mois où vont se succéder élections municipales, présidentielle et législatives, à moins que ce ne soit l'inverse.

Le chef de l'Etat ne devrait pas évoquer trop ouvertement les échéances à venir. Mais, à l'intention de Lionel Jospin, son meilleur ennemi, il pourrait rappeler que le temps qui demeure jusqu'à la prochaine course élyséenne doit être occupé à poursuivre les «réformes dont la France a besoin». «2001 doit être une année utile pour la France, c'est-à-dire une année où l'on fait les réformes qui sont nécessaires, où l'on profite de la croissance que nous avons aujourd'hui, heureusement, pour faire ces réformes», devrait-il rappeler.

En villégiature au fort de Brégançon (Var), où il a passé les fêtes de Noël, Jacques Chirac a eu le temps de réfléchir à son message de rentrée. Sa dernière intervention télévisée, il y a trois semaines, a été un succès d'audience. Mais, aux prises avec les affaires qui touchent le financement du RPR, la mairie de Paris et le conseil régional d'Ile-de-France, il n'a pas convaincu quand il a assuré n'être au courant de rien. A l'aube de l'année nouvelle, il lui faut user de toute la hauteur que lui confère la posture présidentiel