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Libération
Interview

«Augmenter le Smic, quitte à alléger les charges patronales»

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publié le 4 janvier 2001 à 21h30

Epineuse baisse d'impôts. Réunis ce matin à Matignon, les ministres devraient se pencher sur un gros bug fiscal de la fin 2000. Le Conseil constitutionnel ayant invalidé mi-décembre la baisse promise de la CSG sur les bas salaires, le gouvernement doit d'urgence débattre des solutions de remplacement. Le sujet, qui devrait également être à l'ordre du jour du bureau national du PS mardi, divise la gauche. Entretien avec Eric Besson, secrétaire national du PS en charge de l'emploi.

Mi-décembre, le Conseil constitutionnel a invalidé la ristourne de la CSG, qui devait profiter à neuf millions de personnes en janvier. Craignez-vous un retour de bâton des électeurs ?Non, d'autant que la gauche n'en est pas responsable, même s'il est vrai que cette mesure phare du plan de baisse d'impôts a en tout cas suscité des attentes. Cela m'a frappé ces derniers jours en discutant avec des gens dans ma circonscription. L'idée que les revenus au Smic et juste au-dessus du Smic allaient bénéficier courant janvier de 180 F supplémentaires par mois est entrée dans les esprits. Il est donc nécessaire de trouver au plus vite une solution de remplacement pour limiter la déception. D'autant que le volet impôts sur le revenu n'ayant plus pour contrepartie le volet allègement de la fiscalité sur les bas salaires, le plan fiscal de Laurent Fabius est aujourd'hui déséquilibré en faveur des plus aisés.

Quelle solution préconisez-vous ?Je suis favorable à une augmentation du Smic, quitte à l'accompagner d'un