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Libération

Voeux au vitriol à la Mairie de Paris.

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publié le 5 janvier 2001 à 21h31

Jean Tiberi a reçu hier à l'Hôtel de Ville son premier cadeau de nouvel an. Et il est signé Philippe Séguin. Tout à sa stratégie de rupture avec le «système» municipal, le député des Vosges avait demandé à la soixantaine de conseillers de Paris qui le soutiennent de boycotter la traditionnelle cérémonie de voeux des élus au maire de la capitale. Jean Tiberi s'en est donné à coeur joie. Sur le mode «c'est Séguin l'agresseur et le diviseur», il a fustigé le comportement des séguinistes: «Qu'ils soient absents à des voeux républicains, cela est triste et affligeant.»

A nouveau, ces élus, qui avaient contribué en décembre au rejet de son dernier budget de mandature en ne participant pas au vote, ont été accusés d'«obéir à des instructions extérieures». La présence de Georges Sarre et Henri Malberg, présidents des groupes MDC et PCF, tandis que le socialiste Bertrand Delanoë s'était fait excuser, a apporté un supplément d'eau au moulin tibériste: «Il y a des règles traditionnelles démocratiques: à l'occasion des voeux, toutes les sensibilités sont là. [...] Quel mépris de l'institution et des Parisiens. Le fait d'être là n'implique pas l'approbation. Cela dépasse l'entendement. Ils se déconsidèrent totalement. Ils n'ont aucun sens de l'intérêt général et des règles de la courtoisie», s'est-il offusqué. Autre bonne nouvelle pour Tiberi, Jean-Pierre Lecoq (RPR), maire sortant du VIe arrondissement, jusque-là rallié à Philippe Séguin, a annoncé qu'il conduira une liste dissidente.

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