La retraite à 60 ans sera le dossier social de la rentrée. Les confédérations syndicales CGT, CFDT, FO, CFTC et CGC, réunies vendredi, ont d'ores et déjà donné rendez-vous aux salariés le 25 janvier, pour une journée d'action assez exceptionnelle, puisqu'il y a bien des années que l'on n'a pas vu tous les syndicats (l'Unsa a annoncé sa présence) dans la rue, voire en grève, le même jour sur un objectif commun. Pour l'occasion, les «cinq grandes» ont retrouvé un vocabulaire militant, un peu oublié lui aussi. «Le Medef ayant choisi le rapport de force, la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT, FO décident d'une première initiative interprofessionnelle unitaire [...], pour le maintien du droit à la retraite à 60 ans sans abattement, l'amélioration des conditions de départ anticipé, l'amélioration du pouvoir d'achat des retraites», déclarent-elles dans un communiqué commun.
«Deal». Et les syndicalistes de préciser: «Il s'agit d'une première étape...» L'arme suprême, la manifestation nationale des retraités et des salariés à Paris, est gardée en réserve. Face à la menace de voir disparaître, au 1er avril, le financement des retraites entre 60 et 65 ans (4 millions de personnes concernées), ils manient l'ouverture de la négociation d'un côté, le harcèlement de l'autre. Les confédérations ont ainsi renouvelé leur offre de continuer la négociation que le Medef considère comme close depuis le 26 décembre. Dans une lettre qui devrait arriver en début de semaine prochaine sur le bureau d'Er