Les retrouvailles. On ne voulait plus le voir à l'Elysée? Jean Tiberi a plastronné vendredi après-midi sous les ors du palais présidentiel, pour présenter à Jacques Chirac les voeux «chaleureux et sincères» du Conseil de Paris. Arrivé avec une douzaine de membres de son fan-club, dont le secrétaire général Bernard Bled, le maire de Paris est resté une demi-heure au château.
Tout sourire. Prenant le soin de préciser qu'il était aussi venu voir son prédécesseur à l'Hôtel de Ville, il a noté à la sortie, tout sourire: «J'ai participé avec lui à la vie municipale. On a essayé depuis 1995 de continuer la politique engagée par lui précédemment.» Et de glisser: «Je lui ai dit que je souhaitais l'année prochaine lui présenter à nouveau mes voeux.» Jacques Chirac lui aurait répondu «de manière très sympathique. Il n'y a eu aucune allusion politique».
Tiberi a donc retrouvé le chemin de l'Elysée. Novembre est loin. A l'époque, Xavière Tiberi était entendue par les juges et Jacques Chirac avait décrété que son époux serait désormais persona non grata à l'Elysée. Alors que son encombrant successeur à l'Hôtel de Ville lui réclamait une entrevue, le Président avait usé d'une grosse ficelle pour s'en débarrasser: désormais, il ne recevrait plus de candidats aux élections municipales. Le lendemain, les deux hommes s'étaient tout de même vus pour une poignée de main glaciale autour de l'inauguration d'une statue du général de Gaulle sur les Champs-Elysées.
«Blessé et attristé» par les mauvaises