Sale début d'année pour Philippe Séguin. Deux sondages publiés dans la presse dominicale le donnent battu et indiquent que sa campagne municipale n'a toujours pas décollé. Sur le front des dissidences, les listes tibéro-dominatistes ou con duites par des «indépendants» de droite sont en phase d'être bouclées et seront bien présentes dans les vingt arrondissements de la capitale. Enfin, reçu à l'Elysée vendredi par Jacques Chirac à l'occasion des voeux du Conseil de Paris, Jean Tiberi joue les rassembleurs et multiplie les appels à l'union à droite. Face à cette série noire, le député des Vosges veut rester «zen». Pas question d'abandonner, répète-t-il en substance, persuadé que «la vraie campagne» sera courte et n'a pas encore commencé.
Battu dans le XVIIIe. A deux mois du premier tour, il a tout de même matière à s'inquiéter. Tant dans le XVIIIe où il est candidat que sur l'ensemble de Paris, les enquêtes d'opinion sont mauvaises. Selon celle parue hier dans le Parisien (1), 40 % des habitants de la capitale souhaitent un maire de gauche pour leur ville, contre 36 % qui le préféreraient de droite et 24 % qui ne se prononcent pas encore. Au premier tour, les listes PS-PCF-MDC-PRG con duites par Bertrand Delanoë totaliseraient 35 % des suffra ges contre 30 % à celles de Philippe Séguin. Les Verts d'Yves Con tassot obtiendraient 13 %, soit un point de plus que Jean Tiberi (12 %). Beaucoup plus in quiétant pour l'ancien président du RPR, un autre sondage, publié par le Journal d