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Libération

Edouard Balladur fondu de fusion à droite.

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Enième projet d'union qui élude l'échéance présidentielle.
publié le 10 janvier 2001 à 21h39

Chose promise, chose due. Edouard Balladur appelle aujourd'hui à la «disparition» des partis d'opposition et à «leur fusion au sein d'un mouvement unique» baptisé Union pour la réforme (UPR). Le tout agrémenté de statuts qui comptent pas moins de 42 articles et passent tout en revue. Sauf la désignation d'un candidat à la présidentielle, ce qui n'est pas le moindre défaut de ce petit Meccano.

Déboires. L'ancien Premier ministre n'en est pas à sa première tentative. Dès 1988, il avait lancé l'idée d'une confédération entre le RPR et l'UDF qui, au fil des ans et des échecs électoraux, s'est transformée en fédération sous les sigles mort-nés d'URC, UPF, APF... Tirant les leçons de ces déboires, Edouard Balladur a voulu éviter, cette fois, deux écueils : les réactions de rejet des petits partis, qui craignent une mainmise du RPR, et le «soupçon» que cette nouvelle formation se transforme en «comité de soutien au service d'un candidat unique» à la présidentielle. Autant dire à Jacques Chirac.

Pour rassurer l'UDF et DL, partis de notables, il propose que la composition des différents organes de l'UPR repose principalement «sur les élus du peuple par rapport aux militants» : parité des deux collèges aux échelons locaux, légère majorité des élus au Congrès, majorité tout court au conseil national et au bureau politique. Il préconise également que les investitures électorales et les élections du président et du secrétaire général du mouvement ­ qui ne «pourront être issus de la même fo