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Libération

Jospin enterre la hausse du Smic

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Il prône désormais une «prime de pouvoir d'achat» pour les bas salaires.
publié le 10 janvier 2001 à 21h39

A qui Lionel Jospin présentera-t-il l'addition ? Le Premier ministre a convié ce midi à déjeuner à Matignon la ministre de l'Emploi et des Affaires sociales, Elisabeth Guigou, son collègue chargé de l'Economie et des Finances, Laurent Fabius, et la secrétaire d'Etat au Budget, Florence Parly. Au menu : mettre la dernière main à la solution remplaçant l'allègement de la CSG sur les bas salaires censuré par le Conseil constitutionnel le 19 décembre.

Depuis trois semaines, la quête de cet ersatz divise la gauche plurielle en général, le PS en particulier et le gouvernement lui-même. En dépit de sévères passes d'armes, la hausse du Smic assortie d'un allègement des cotisations patronales a désormais vécu. Le crédit d'impôts, qui vise à reverser aux bas salaires à la fin de l'année l'équivalent de la CSG acquittée sur les revenus de l'année précédente, tient la corde. Au cas où ce remboursement interviendrait trop tard, il pourrait être précédé soit par la diminution de certains prélèvements, soit par le versement anticipé de l'allocation de rentrée scolaire. Hier, chacun a tenté de faire prévaloir sa solution. Dans la confusion. Récit.

Anticipation. Lors du petit déjeuner qui réunit chaque mardi, autour de Lionel Jospin à Matignon, le ministre des Relations avec le Parlement, Jean-Jack Queyranne, le patron du PS, François Hollande, et ceux des groupes parlementaires socialistes, Jean-Marc Ayrault et Claude Estier, la hausse du Smic est écartée. Elle ne toucherait que 2,5 millions