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Libération

L'extrême droite veut croire en 2001.

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Mégret et Le Pen ont présenté leurs voeux.
publié le 10 janvier 2001 à 21h39

Quand les frères ennemis de l'extrême droite présentent leurs voeux, c'est avant tout pour se souhaiter une bonne santé à eux-mêmes. Après le passage à vide des élections européennes de juin 1999 dû à la scission du Front national, Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret en sont persuadés, 2001, avec les municipales et les cantonales, sera décisif pour renouer avec les succès électoraux sous peine de disparaître. Le président du FN a prédit hier «un grand redressement national. La classe politique discréditée par ses malfrats et ses turpitudes est en train de se désintégrer sans s'en rendre compte».

Décisif. A la tête du Mouvement national républicain (MNR), Mégret a affiché lundi le même optimisme et les mêmes thè mes que son rival. Face à la «déliquescence politique» et aux affaires qui «mettent en cause tous les partis de la classe politicienne», son parti est «positionné pour jouer un rôle de relève. L'année qui vient est celle d'une profonde recomposition». Des élections décisives donc, qui se préparent à grand renfort de moulinets. Entre Mégret et Le Pen, c'est à celui qui annoncera le plus grand nombre de candidats et de listes aux municipales comme aux cantonales de mars. Le FN aurait déjà désigné près de 400 chefs de file. Mais toutes les listes ne seront pas constituées entièrement. «Certaines ne verront pas le jour», reconnaît humblement le délégué général du FN, Bruno Gollnisch. Pour ne pas être en reste, le MNR se dit en mesure de présenter aussi 400 listes aux municip