Ils sont venus, ils sont tous là. Ou presque. Les incontournables, comme le PDG d'Yves Saint Laurent, Pierre Bergé, le président de l'institut François-Mitterrand, Jean-Louis Bianco, le président de la Cour des comptes, Pierre Joxe, les rescapés du «droit d'inventaire» jospiniste tels le ministre de l'Education nationale, Jack Lang, ou ceux de l'Economie, Laurent Fabius, et de l'Agriculture, Jean Glavany, et la famille, avec la veuve de l'ancien chef de l'Etat, Danielle, son fils député de Gironde, Gilbert, et son beau-frère, Roger Hanin : au total, une trentaine de gardiens de la mémoire de François Mitterrand se sont réunis lundi soir, comme chaque année à la même date, pour un dîner célébrant le cinquième anniversaire de sa disparition.
La cérémonie a ses rites immuables : une liste d'invités, établie par François Mitterrand lui-même, et rameutée par ses anciens collaborateurs Michel Charasse et Anne Lauvergeon, un restaurant où l'ancien Président avait «ses» habitudes et un menu à «son» goût.
Poissons. Cette année, le lieu de pèlerinage a changé en dernière minute, et les fidèles se sont retrouvés vers 20 h 30 à La Cagouille, un restaurant de poissons du XIVe arrondissement de Paris, autour d'une douzaine d'huîtres, d'un poisson grillé et d'une tarte aux pommes. Seule nouveauté, de taille, dans la liturgie : l'absence du fils aîné de l'ancien Président, Jean-Christophe Mitterrand, incarcéré depuis le 21 décembre à la prison de la Santé (lire page 19). Pas de quoi plomber l