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Libération

Nouvelle charge à l'occasion des voeux.

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Chirac s'en est pris à l'immobilisme supposé du Premier ministre.
publié le 10 janvier 2001 à 21h39

Le marathon des voeux s'étire à l'Elysée. Si les couplets changent, la ritournelle reste la même. Hier devant la presse, Jacques Chirac a repris celui sur «l'année utile» qui lui permet d'instruire le procès en immobilisme de Lionel Jospin pour cause de précampagne présidentielle.

La France ne peut pas «se permettre d'année sabbatique» en 2001 ni s'autoriser de «posture d'attente» avant les échéances électorales de 2002, a affirmé le chef de l'Etat en appelant les responsables politiques à résister «à la double tentation de reporter à demain les grandes décisions et de concentrer leur énergie à des joutes idéologiques et politiques». Appelant les Français à la rescousse, il a assuré qu'il ne comprendrait pas qu'«on veuille enjamber 2001, subordonner cette année à ce qui ne doit venir qu'ensuite». Et de marteler : «2001 ne doit pas être une année entre parenthèses, ce doit être une année de la France en mouvement.» Car, a-t-il poursuivi, «la France a besoin de réformes» et peut se les permettre, vu la «conjonction exceptionnelle de facteurs positifs» : la croissance, des rentrées fiscales «considérables», l'euro. Comme le 31 décembre au soir, Jacques Chirac a énuméré les domaines dans lesquels il se montrerait «attentif à ce que les réformes avancent» : l'éducation, les retraites, la sécurité, la démocratie locale, le dialogue social.

Attention. Jacques Chirac a accompagné sa charge contre le Premier ministre d'un nota bene : «Les querelleurs n'ont plus leur place dans une démo