Et de trois! Après les appels à l'«union» de l'opposition de Dominique Baudis et à la «fusion» d'Edouard Balladur, c'est au tour des chiraquiens d'en lancer un. Alain Juppé est à l'origine de cette initiative avec Jérôme Monod, conseiller politique de Jacques Chirac, en coordinateur. Le texte introductif, qui a circulé dans les groupes parlementaires RPR-UDF-DL, est intitulé «France alternance pour un nouveau contrat politique». «Le moment est venu d'engager le regroupement de nos forces», notent ses auteurs, avant d'envisager, en avril, la réunion d'une «grande convention» avec «tous les élus nationaux et locaux» de droite, pour qu'ils «s'accordent sur un corps d'idées et de valeurs». Ce «projet pour l'alternance», épais d'une trentaine de pages, prône la construction d'une «société de confiance». Il propose la mise en place d'un statut de l'élu, l'instauration d'une peine d'inéligibilité de dix ans pour les élus condamnés pour enrichissement personnel ou corruption, une réforme de l'Etat (décen tralisation, droit à l'expérimentation locale), la construction d'une «démocratie de délibération et de participation».

Une fois adopté ce document, «un nouveau mouvement respectueux de notre diversité et garant de notre unité» pourrait être lancé. «Pour ne froisser aucune sensibilité», il prévoit «la double appartenance». Tout parlementaire pourra avoir un pied dans le nouveau mouvement, tout en gardant l'autre dans sa famille d'origine.

Oubliettes. Jérôme Monod, surnommé au RPR «l'h