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Les acquis professionnels reconnus

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Les compétences obtenues au travail seront désormais prises en compte comme un diplôme.
publié le 13 janvier 2001 à 21h47

«Une petite révolution», selon Nicole Péry, secrétaire d'Etat à la Formation professionnelle. Dans la nuit de jeudi à vendredi, l'adoption du projet de loi de modernisation sociale a sacré la validation des acquis professionnels (VAP). En France, plus d'un tiers des travailleurs actifs ne possèdent pas de qualification professionnelle reconnue. Juste des compétences acquises au travail, sans aucun titre officiel pour les prouver. Résultat: en cas de licenciement, ces salariés doivent repartir de zéro, en étant considérés comme non qualifiés.

Jungle. Désormais, 3 000 diplômes devraient pouvoir être obtenus par la VAP, dans un délai de trois ans. La loi crée par ailleurs un «Répertoire national des certifications professionnelles», histoire de mettre de l'ordre dans cette jungle des diplômes.

Le texte remet aussi un peu d'ordre dans le domaine de la formation professionnelle, notamment sur le volet de l'apprentissage. La mesure la plus spectaculaire vise à combattre les inégalités entre les CFA (centre de formation des apprentis) riches et pauvres, en instaurant une péréquation des revenus au niveau régional. Aujourd'hui, les écarts de revenu vont de un à cinq. Certains CFA ruraux, dont les ressources sont limitées du fait de la faiblesse du tissu d'entreprises locales, n'ont parfois pas les moyens de s'offrir des machines performantes ou de se mettre aux normes de sécurité. Grâce à cette redistribution financière, une relative égalité dans les moyens de formation pourrait se me