Lunéville (Meurthe-et-Moselle)
envoyé spécial
Lionel Jospin en campagne. Barbour vert sur les épaules et chaussures en nubuck aux pieds, le Premier ministre a passé une petite journée, aussi froide qu'ensoleillée, en Lorraine rurale. Le déplacement était prévu depuis début décembre: Lionel Jospin voulait constater de visu les dégâts occasionnés par la tempête de décembre 1999. En quatre sauts de puce d'hélicoptère entre la Moselle et la Meurthe-et-Moselle, il a mesuré l'ampleur de la catastrophe naturelle. Et n'a pu que rendre un hommage appuyé aux forestiers locaux qui, selon lui, ont «réussi un tour de force» en nettoyant la forêt et en gérant les surplus de bois. Et parce qu'«un Premier ministre en déplacement, cela sert aussi à cela», il a distribué une partie de la manne gouvernementale. Plus exactement, il a confirmé une décision annoncée dès janvier 2000 mais pas encore appliquée «parce que c'est compliqué». A savoir: «la possibilité de déduire des revenus professionnels les charges d'exploitation liées à la tempête».
Echanges avariés. Un point, c'est tout. «On est frustré, confie, Marie-Thérèse Haralambon, la maire de Favières (Meurthe-et-Moselle). Je pensais que le Premier ministre était venu pour la forêt. Il est venu pour les paysans.» De fait, les agriculteurs locaux attendaient Lionel Jospin aux coins du bois. A Favières, ils avaient préparé un barbecue sous l'auvent du lavoir. La viande était bonne, les échanges avariés. Lionel Jospin, à propos de la vache folle: