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Libération

Séguin se prend les pieds dans la polémique.

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Il dénonce les avantages de la gauche et la mise en examen d'un élu PS.
publié le 16 janvier 2001 à 21h51

Suivre les méandres de la pensée tactique de Philippe Séguin peut donner le tournis. La semaine dernière, le séguiniste Henri Guaino, candidat dans le Ve arrondissement face à Jean Tiberi, tenait une conférence de presse pour rappeler que son mentor disposait d'un «projet pour Paris» (126 pages), d'un «contrat d'objectifs pour la mandature» (26 pages) et avait prononcé un «discours fondateur» (16Êpa ges) en octobre à Charléty. Il remettait une nouvelle fois une copie des documents précités et formulait le voeu que «l'on parle enfin du fond des choses dans cette campagne». Fort bien. La traduction semblait limpide: après avoir peiné à établir un cordon sanitaire autour de Tiberi, s'être posé en homme respectueux de ses engagements avec l'élimination de Jacques Toubon mis en examen, Séguin allait désormais se consacrer à ses propositions et à sa vision de l'avenir de Paris.

«Délétère». Mais dimanche soir, lors du Grand Jury RTL-le Monde-LCI, l'essentiel de son message a été consacré aux affaires. Lui qui n'a de cesse de dénoncer le climat «délétère» ou «nauséeux» de l'élection à Paris, a jeté la suspicion, tout en se refusant à le nommer, sur un chef de file PS «mis en examen et renvoyé devant le tribunal correctionnel». Au passage, il a accusé les élus socialistes de la capitale d'être les «gentils bénéficiaires du système parisien» avec l'aide de Jean Tiberi. Selon lui, ils disposeraient de 37 collaborateurs «au lieu des 11 légaux», soit «largement au-delà de ce que prévoit l