Menu
Libération

Retraites: le Medef et la tactique du diktat

Article réservé aux abonnés
Le patronat persiste sur l'allongement des cotisations.
publié le 17 janvier 2001 à 21h53

Le Medef veut bien rediscuter des retraites complémentaires, mais il maintient la menace sur les départs à 60 ans. Et pose une condition : les organisations syndicales doivent se présenter devant son siège, au 31 de l'avenue Pierre-Ier-de Serbie, tels les bourgeois de Calais, en chemise et la corde au cou. C'est, en substance, le message qu'ont fait passer hier les deux dirigeants de la principale centrale patronale, Ernest-Antoine Seillière et Denis Kessler.

Ragaillardis. Ils étaient sortis le matin même ragaillardis de l'assemblée générale annuelle du Medef. Les 600 délégués leur ont apporté un soutien massif. A bulletins secrets, les orientations proposées sur l'assurance maladie, les 35 heures, les retraites complémentaires, etc. ont obtenu des scores oscillant entre 95 et 98 % d'approbation. Avec cette «base» derrière eux, Seillière et Kessler sont passés à la contre-offensive en adoptant une position tranchée, voire cassante, vis-à-vis des syndicats : «Nous sommes disposés à reprendre les discussions (rompues le 21 décembre) sur les retraites complémentaires», a annoncé le président du Medef. Précisant aussitôt : «Seulement sur la base des propositions que nous avions avancées en décembre...» Et qu'à l'époque, l'ensemble des syndicats avait rejetées. Pour fixer les choses, Denis Kessler a renchéri : «Si les organisations syndicales ne veulent pas admettre le principe de l'allongement de la durée de cotisation ou du relèvement de l'âge de départ à la retraite, il est inu