On trouve tout à la Samaritaine en cette période de soldes. Même un maire de Paris au rabais qui présentait hier matin au restaurant du grand magasin ses vingt couples mixtes, chefs de file aux municipales dans les arrondissements. En tête de gondole, Tiberi s'est adjoint d'un lot de Dominati, Laurent et Philippe, et de sous-produits des partis de droite (CNI, RPF, DLC...). De purs produits du système municipal sont présents, comme Jean-Pierre Pierre-Bloch (DL, XVIIIe), Marie-Chantal Bach (colistière DL de Tiberi dans le Ve et nièce de Jacques Dominati) ou Marie-Thérèse Junot (CNI, XVIe). Pour l'heure, l'attelage tibero-pasquaïen-dominatiste ne fait guère rêver le chaland électoral. Les sondages ne lui accordent guère plus de 12 %. Dans son fief du Ve, Jean Tiberi est donné battu.
Accent. Pour vendre sa marque, le maire de Paris a fait appel au publicitaire Serge Uzzan, directeur général de l'agence Alice. Il assure avoir travaillé «à titre strictement personnel pour un honnête homme» dont le «lynchage [lui] est insupportable». Il affirme ne pas avoir «demandé d'honoraires pour ce travail bénévole et spontané». Sa bonté d'âme ne l'a pas empêché de commettre une faute, sur l'affiche, dans le nom de Tiberi, malencontreusement orthographié avec un accent peu corse.
Après avoir lancé, en vain, des appels à l'union au début du mois, Jean Tiberi s'est posé en rassembleur d'une «droite pluraliste qui l'emportera sur la gauche plurielle». Armé d'un slogan «Mon parti, c'est Paris»