Adroite, l'union sur le terrain ne se porte pas trop mal. Au sommet, c'est une autre histoire. Hier, le RPR, DL et l'UDF ont paraphé un accord d'investitures communes pour les municipales de mars, qui acte dix primaires dans les 258 villes de plus de 30 000 habitants et préfectures de métro pole, et met de côté la totalité du département de Seine-Saint-Denis. Des duels, «avec accords de désistement pour le deuxième tour», sont prévus à Cannes, Narbonne, Aix-en-Provence, La Rochelle, Besançon, Chartres, Montpellier, Saint-Nazaire, Tarbes et Saint-Maur. Le cas de la Seine-Saint-Denis a été repoussé à cause du Raincy. Le RPR n'a pas apprécié que le premier adjoint UDF, Jean-Michel Genestiers, se présente contre le maire RPR, Eric Raoult.
Michèle Alliot-Marie et Alain Juppé ont déjeuné ensemble, hier, pour aplanir leurs différends. Opposée à la fusion des partis de droite à la mode Balladur, la présidente du RPR a refusé de signer la plate-forme France-alternance pilotée par le député-maire de Bordeaux et Jérôme Monod, conseiller politique de Jacques Chirac. Elle doit servir de prémisse à «une nouvelle formation de la droite et du centre».
Sans pouvoirs. La présidente du RPR apprécie mal cette démarche qui, en cas de succès, la priverait d'une grande partie de ses pouvoirs. Après s'être entretenue avec ses homologues de l'UDF et DL, François Bayrou et Alain Madelin, en grève de signature eux aussi, MAM a décidé de botter en touche pour éviter de s'opposer frontalement avec l'Elysé