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Libération
Portrait

Dominique Baudis. L'homme de tous les centres

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Ancien journaliste télé, l'élu UDF a une réputation de modéré.
publié le 18 janvier 2001 à 21h56

Ce correspondant de la première chaîne, qui court sous les balles dans les rues de Bey-routh en 1977 s'appelle Dominique Baudis. Sans slogan aucun, la scène affichée en 4 par 3 sur les murs de Toulouse lance la campagne du jeune homme vers le fauteuil de maire en 1983. Dix-huit ans plus tard et toujours sans slogan, le même Dominique Baudis va se servir de son costume d'élu politique pour conquérir ce qui sera sa couronne de journaliste. Assis à la présidence du CSA, la boucle du petit baron de Toulouse, âgé de 53 ans, serait donc bouclée. «L'impartialité, c'est la règle de conduite que je m'étais fixée lorsque j'étais journaliste...», revendique aujourd'hui le maire de la quatrième ville de France. Mais cette qualité supposée de l'ex-journaliste Dominique Baudis aura certainement moins compté pour son sacre que le «centrisme» de l'actuel élu UDF Baudis Dominique.

«Belle gueule». Ce coopérant militaire, qui avait fait ses armes à la radio libanaise, devient en 1974 le correspondant de la première chaîne de télévision au Liban. Un an plus tard, la guerre éclate dans ce pays ami et francophone. Elle crève l'écran au journal de 20 heures. L'envoyé spécial aussi, cintré dans un imperméable dont il remonte le col, façon Bogart. «Il avait une belle gueule de journaliste crédible», se souvient Patrick Poivre d'Arvor. Derrière lui, on entend les tirs, il sera même blessé. Il revient en 1977, auréolé de sa guerre. Devient rapidement présentateur occasionnel, le remplaçant attitré de l